Comment j'ai eu 24 ans

Publié le par La Liseuse

C'était il y a trois jours. Et déjà, je n'ai plus envie de m'en souvenir.

J'ai veilli. Rien que ça. C'est éreintant. Dire que ça arrive tous les jours.

Mais j'ai passé le cap sans amour, cette année.

Réveil sans se presser, au son d'une cythare folle. RGO le matin, ça ne remet PAS les idées en place.
Pas de coup de fil, pas de surprise au pied du lit.

Je descends. Pas de cadeau, pas de bouquet de fleurs, pas de café frais, pas de croissant. Juste une carte des parents. Et ma mère qui joue du couteau dans toutes les plaies. Non, je n'ai pas de petit mot de mon amoureux. Non, cette année, je n'aurai pas de présent de sa part. Il a perdu son boulot, il est à 300km de moi et je t'emmerde, maman. Mais elle a réveillé la romantique en moi. Même pas une phrase sur un vieux journal. Même pas un "je t'aime" caché dans un tiroir.

J'erre bêtement, un peu triste, un peu perdue, un peu seule.
Je reçois des douceurs de gens à des milliers de kilomètres de moi. Des phrases qui m'enveloppent et me protègent. Je ne m'effondre pas. Je survole.

De mes parents, pas de cadeau non plus. Entre des "pas le temps" et des "tu veux quoi réellement?" ils n'ont pas pris la peine de m'écouter. J'ai beau avoir demandé du pratique et du (vraiment!) pas cher (si, si, j'en suis capable!), je passe pour une capricieuse. Je ne désirais ni vêtement, ni bijou, j'aurais préféré une boîte pleine de sourires plutôt qu'une telle journée... 

Il n'y aura pas de fête ce soir-là. Pas d'envolée de bouchon de champagne, pas de cris de joie. Ma famille n'a pas eu le temps de m'appeler, le téléphone, c'est cher (même quand il est gratuit après 17h).

Alors je me suis endormie les yeux humides.
Je n'étais aimée que de très loin.

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S
<br /> Et tu l'es toujours aujourd'hui ma belle!!!<br /> <br /> <br />
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